Maman, je t’adore

Grenouille, Sauterelle, Margaret Rose ou encore Feu Follet, tels sont les surnoms qui caractérisent la petit fille, narratrice de ce roman. Elle vit en Californie avec sa mère, Mama Girl. Ses parents sont divorcés et son père, compositeur, vit à Paris avec son fils. Un matin, Mama Girl décide d’aller conquérir Broadway en embarquant sa fille mais en laissant les poissons rouges. Commence alors une aventure folle de théâtre, de vie émaillée de quelques disputes.

Ce roman racontée à la première personne par la petite fille est une aventure complètement folle. C’est une grande fête de voyages, de théâtre, de trac, de rencontres et d’amour. L’auteur, William Saroyan, met en scène des personnages qui ne suivent que leur instinct, qu’il s’agisse d’une mère qui a tout d’une grande comédienne capricieuse ou d’une amie richissime qui passe mal le cap des 2 jours de mariage. Utilisant comme fil conducteur le montage d’une pièce de théâtre, le récit est ponctué de nombreuses scènes qui varient entre un rire absurde et des leçons de vie. Le nombre très (voire trop) important des péripéties alourdit parfois le rythme et la légèreté du roman. En terminant ce livre, on a l’impression d’avoir vécu une initiation. Mama Girl explique à sa fille les choses de la vie : on peut autant détester qu’aimer une même personne, qu’être femme est un état d’esprit,… Tout cela passe des dialogues très enlevés entre la mère et sa fille qui usent d’un ton très amical. La petite fille ne parle pas ni comme un enfant ni  comme un adulte. La mère non plus. C’est un ton de confidence, de confiance et d’amour. Cette intimité qui connaît parfois des disputes est très touchante. C’est la relation de deux êtres qui s’aiment éperdument, ce qui les renforce pour mener n’importe quelle aventure.

Ce roman traduit par Annie Blanchet est publié par Zulma au prix de 9,95€.