Marshal Bass 1/Black & White

Scénario de Darko Macan

Dessin d’Igor Kordey

Arizona, 1875. Un homme, une corde autour du cou, tente de raisonner un cheval un peu trop gourman. Le moindre mouvement du cheval pourrait mettre fin à la vie de celui qui devient le héros de ce tome, River Bass. Accusé injustement et délivré de tout soupçon assez rapidement, River accepte une proposition d’emploi : devenir Marshal. C’est le premier afro-américain de l’US Marshal Service, ce qui le mène à infiltrer un gang dirigé par le mystérieux Milord.

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Cette BD s’inscrit dans un genre classique du 9ème art, le western, et réussit à digérer un héritage aussi lourd que riche. La première scène pourrait faire penser à Sergio Leone. Certains personnages à Blueberry. La narration et les jeux autour de la notion de héros rappellent un autre univers, celui des comics, domaine dans lequel les deux auteurs ont pas mal exercé. L’histoire fonctionne très bien car elle est basée sur un décalage : que vient faire River Bass dans cette galère ? Il ne refuse pas la violence mais ne semble pas réalisé toute la confrontation qui organise le monde. Il y a une sorte de naïveté qui le caractérise. Il est alors confronté à une sauvagerie dont la mise en scène est également réussie, rappelant un peu l’univers de Tarantino. L’affrontement entre Milor et Bass est renforcé par celui entre Bass et son supérieur. Les deux auteurs axent leur histoire sur l’opposition entre les Blancs et les Noirs. Bass veut être considéré pour ce qu’il est.

marshalBassT1-4.jpgLes dessins dissèquent cet univers par de nombreux détails, jouant sur les physiques, les attitudes, les postures et les mimiques. Chaque personnage est saisi dès la première image et Igor Kordey s’amuse avec tous les artifices de la mise en scène de western (clair obscur, le désert, les cavalcades). Il y a du rythme et une certaine fougue dans ce premier tome.

Cette BD est publiée par Delcourt au prix de 14.95€.

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