La dame de fer

Scénario et dessin de Michel Constant

En apprenant la mort de Margaret Thatcher, Donald ne peut contenir sa joie. Il repense alors à ses deux amis avec qui il a grandi, Owen et Abbey. Eux se sont exilés à Londres. Lui est resté dans la petite ville de Kingsdom, tenant le bar de son père. Il décide alors de renouer avec ses amis et de poursuivre leur révolution.

Cette BD interroge l’esprit de révolution. Les 3 amis, dans leur jeunesse, tentaient d’aller contre l’ordre établi et défendaient une liberté de ton et d’être. La vie les a un peu assagis mais pas trop. Michel Constant ne met pas en scène des vieux révolutionnaires qui auraient passé l’arme « à droite ». Il décrit une amitié qui s’est perdu et des valeurs légèrement dissimulées derrière la vie, celle édictée par le monde de la Dame de fer. Tout au long de cette BD, on pense à cette femme, celle qui par son pouvoir, par ses idées a transformé l’Angleterre mais également le monde. Elle est l’un des visages du capitalisme. Michel Constant décide alors de créer les visages d’un autre monde, d’un monde à l’envers. En réimplantant les 3 amis dans cette petite ville, l’auteur les fait dynamiter des codes mais surtout les met en face des limites d’aujourd’hui. Ils font de l’opposition avec les « armes » du système. L’une des dernières images reste quand même celle d’une posture qui renverse tout, très facilement, avec douceur et folie. Cette BD est l’éloge d’une folie tranquille et salvatrice, support d’une révolution heureuse.

Cette BD est éditée par Futuropolis au prix de 15€.