L’ogre amoureux

Scénario et dessin de Nicolas Dumontheuil

Par un beau matin, un renard et un ours arrivent dans une contrée inconnue qui semble accueillante. Las, dès la première nuit, le renard, parti à la recherche de poulaillers, est pris au piège. Il est conduit au château du seigneur de la région : le terrifiant comte de Barback, le fameux ogre de légende.
Pourtant, l’ogre lui propose un marché : il ne le mangera pas s’il lui trouve une femme. Car l’ogre s’ennuie et veut se marier. Très vite.

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Nicolas Dumontheuil a construit un conte loufoque, étonnant et rythmé. Les premières pages sont surprenantes. On s’interroge face à ce renard et cet ours affamés. Où vont-ils nous mener ? Nous le savons pas et eux non plus. Cette sensation d’être complètement pris par l’histoire, emporté par l’intrigue et dans la folie des personnages (dévastatrice pour l’ogre et de survie pour le renard) reste jusqu’à la dernière page. L’auteur puise dans tout l’univers des contes, dans la multitude de personnages que ce soit des humains et des animaux. Chacun veut tuer, se venger, dépecer ou se moquer de l’autre. Au milieu de tout cela, l’ogre est autant détestable que touchant. Il veut se marier et être heureux. Cette quête du bonheur devient bien sûr (l’ogre reste un ogre) semé de cadavres et disparitions. Mais l’inventivité visuelle de Nicolas Dumontheuil transforme cela en grande farce au ton très cruel lors d’une soirée mondaine. Face à l’ogre, la haute société est bien plus terrible. La BD à chaque relecture, par son vocabulaire prend des tons très actuels, aussi réjouissants que terrifiants.

Cette bande dessinée est publiée par Futuropolis au prix de 19€.

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