ALEXANDRA DAVID-NÉEL Les chemins de Lhassa

Scénario de Christian Perrissin

Dessin de Boro Pavlovic

Couleurs d’Alexandre Boucq

Concept général : Christian Clot

En mai 1924, l’officier anglais MacDonald est réveillé en pleine nuit par l’arrivée de deux voyageurs. L’un de ces deux visiteurs du soir est Alexandra David-Néel, exploratrice fascinante. La nuit devient alors le moment pour elle de raconter à son hôte sa vie, son passé, son périple jusqu’à Lhassa.

alexandra 1.jpg

En utilisant le procédé classique du flash-back, les deux auteurs présentent tout de suite l’exploratrice comme un mythe. Au fur et à mesure de la narration, cette femme justifie amplement son statut. Sa vie est une vraie légende. Toutefois, ce récit n’est pas un discours pompeux ou poussiéreux. Les textes sont légers, privilégiant ainsi le parcours très discret de cette femme. L’histoire n’est pas animée par un souffle d’aventure mais par une détermination intérieure de cette femme tout à fait exceptionnelle.

alexandraé.jpg

Les dessins, au-delà des décors magnifiques parcourus, sont splendides dans leur captation des visages, notamment celle de la protagoniste. Les plans serrés, à la lumière du feu de bois, d’Alexandra David-Néel sont captivants et saisissants. On ressent la volonté et la sérénité de cette femme. Les traits des visages sont très précis, rappelant le caractère humain de cette histoire. Le travail sur les regards marque la lecture, en rappelant tout le questionnement très personnel qui motivait ce périple à travers le Tibet. Ce réalisme dosé installe une certaine fragilité, renforçant la dureté des épreuves et l’émotion de certaines séquences.

Cette BD est publiée par Glénat au prix de 14;95€.

Laisser un commentaire