La terreur des hauteurs

Histoire et dessin de Jean-C. Denis

C’est une balade sur un chemin des douaniers, le long de la mer qui pousse le narrateur à replonger dans tous ses souvenirs de terreur. Il se confie et tente de comprendre ce vertige qui a marqué sa vie.

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Cet album nous plonge dans une mélancolie délicate, celle d’un homme (le narrateur et l’auteur) mis à mal par l’environnement. En réunissant de nombreuses anecdotes, de l’enfance à la vie d’adulte, Jean-C. Denis tente de cerner le profond malaise et le sueurs froides de sa vie. La narration est légère et désuète au début. On peur sourire face à cet homme perdu à quelques mètres du sol et face au vide. Mais au fur et à mesure de l’histoire, on est touché par la fragilité de l’homme. Sans tomber dans l’exercice de style (polar ou autre), l’auteur conserve ce ton très personnel pour explorer les failles de son être. Cette autofiction dessinée repose sur un texte très beau. L’écriture est fluide et les tournures de phrases créent une musicalité assez éblouissante. Malgré l’absence de véritables rebondissements (d’où des longueurs par-ci par-là), la mise en scène, dans une veine documentaire, ne manque pas de richesse dans son utilisation des décors. L’auteur plonge dans tous les types de dessin pour mettre en difficulté son personnage (donc lui-même). C’est une véritable mise en abyme de la peur du vide qui se met en place. Les dessins répondent au personnage, figure dessinée et représentant du dessinateur. L’auteur explore avec beaucoup de finesse ce thème du vertige, cette perte de repères et en tire une certaine émotion assez attachante.

Cette bande dessinée est publiée par Futuropolis au prix de 21€.

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