Scénario de Duval et Pécau
Dessin de Subic
Couleurs de Scarlett
Les monstres du Professeur Moriarty envahissent Londres. La Reine est en danger. Aidé du Docteur Jekyll et de Watson, Mycroft Holmes tente de sauver le pays en attendant le retour de son frère, prisonnier du Napoléon du crime.
Le plan de Moriarty se poursuit avec ce second tome, rempli d’actions et de destructions. Les auteurs, après un premier tome sombre et mystérieux (voir la critique ici), dévoilent toute la fureur qui déferle sur Londres. Les premières planches sont éblouissantes par une mise en scène précise et d’une grande ampleur. Les décors sont très réussis, notamment la scène des docks, qui permet de déployer toute une dramaturgie de la bataille.
Le suspens est très bien tenu et ce second tome repose sur la puissance des actions. Le titre « empire mécanique » trouve ici toute sa signification. Il y a une sorte de bataille, entre l’humain, le surhumain (associé au scientifique) et le mécanique. En filigrane, se ressent l’envie de surpasser, de dépasser et d’écraser. Au milieu de cet environnement masculin, la Reine Victoria devient un second rôle piquant dont les répliques apportent ce fameux humour anglais.
Mais le mystère au cœur de cette série est bien sûr Moriarty, cet homme qui ne peut pas mourir, méchamment intelligent et cruellement insaisissable. Il y a vraiment cette idée scénaristique mais également esthétique d’avancer dans l’obscurité pour enfin découvrir la réalité et vérité de Moriarty.
Cette BD est publié par Delcourt au prix de 15,50€.
Le tourneur de pages 